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18 avril 2008

~ Friday Night *

Il n'y eut pas de trace de rouge à lèvres, pour une fois, les draps étaient blancs et vos soupirs un peu trop perturbant pour mes sens. La mousse et l'eau étaient un peu trop brûlants, je préfère tout de même nous embraser dans le presque courant d'air parcourant la chambre. Sous les draps vous avez glissé votre main sous le dernier tissu, entre la dentelle et la peau, cela m'a infiniment plu et rendue heureuse à un point tel que vous ne l'imaginez sans doute pas. Un endroit de plus porte désormais notre marque, c'est chez nous aussi, maintenant, vous voyez mon A.*. Et nous y retournerons éternellement, autant de fois que nous le voudrons, à tous les derniers étages, de tous les hôtels, de tous les ciels, ensemble, je vous le promets. Et je vous murmurerai toutes les choses tendres que nous inventerons à deux. Je n'aurais jamais cru tout cela réel mais nous l'étions bien, toute cette nuit, ou alors mon irréalité s'est revêtue de la plus jolie robe jamais inventée.

MA PLUS BELLE HISTOIRE D'AMOUR,

C'EST ~VOUS*.

 

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5 mars 2008

Wednesday Night.

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Mano Solo passait en fond, le petit papier cerise devait se cacher, bien au chaud, plié en quatre au milieu de ses congénères, pas par lâcheté mais par plaisir, le vin blanc à la pistache n'avait pas vraiment son parfum, et le magazine à la couverture recouverte par Klimt et son baiser n'était pour une fois pas devant les autres dans la boîte contre la fenêtre. Elle m'a laissée face au miroir et éteignait les flammes à chaque seconde ou presque, je me suis surprise à espérer que cela devait être pour n'en laisser qu'une seule allumée. L'absinthe n'avait pas le goût des autres soirs, le chocolat non plus, et les cristaux de sucre ne se sont toujours pas enfuis du sac vert. Ses pas ont résonné mille fois plus intensément que tous ceux qui ont suivi, quelques jours plus tard ou après, et les feuilles colorées qu'elle balançait dans l'air froid, imprimées de toutes nos futures maisons, ont résisté toute la nuit, même sur les bandes rayées de l'asphalte. Friday Night est affiché sur mon mur depuis des mois, entre l'affiche et l'imbécile, peut-être ne l'a-t-elle pas encore vu. Je ne m'en lasse pas, comme les mots le souvenir est toujours différent sans ne jamais rien perdre de sa beauté. Les battements de mon coeur ne s'arrête plus, cela avait commencé bien avant la prise de ces petits cachets blancs, peut-être ne se rend-elle pas compte que c'est elle qui l'a réveillé. Et puis cette fille qu'elle ne reconnait jamais et qui dit que nos messages pourrait faire un roman, je serai Cap d'envoyer l'Histoire à tous les éditeurs, de les harceler pour qu'ils acceptent la publication et de lui glisser le livre à l'auteur anonyme dans sa boîte aux lettres.

Ce soir le rouge à lèvres sera sans doute un peu trop intense dans sa couleur Rouge baiser.

2 février 2008

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32

Le musée d'art contemporain ferme ses portes, les images y sont froissées, comme les draps blancs du lit dérangé. Monotone et froid, le temps défile derrière les baies vitrées comme des gouttes de pluie qui dégoulinent contre une vitre embuée. L'angoisse s'échappe des murs de béton gris clair. Le réveil n'est pas brutal. Les photographies s'entassent dans des boîtes en carton, mélangées aux lettres, celles qui ont eu des réponses comme celles qui n'en auront jamais. L'angoisse est toujours là mais tente de se faire oublier en enfouissant sa tête sous les draps et en se fondant dans les motifs du papier peint. Les ombres s'étirent le long des murs du couloir et s'entremêlent aux corps.

23 décembre 2007

Nuit sous A.

Puisqu'il y aura dans cet endroit autant de songes que quand on dort, mais je ne dormirai pas. Ouvrir les yeux ou les garder fermés. Et danser dans ces dessous de ville en folie. Un murmure s'obstinera sur l'air des émotions d'antan, mélangé aux soupirs des cigarettes, aux frémissements des feuilles. Et puis penser à se tirer par la manche à tout moment, à chaque instant, en activant une pression sur son poignet afin de l'apaiser. L'embrasser ou non. Tourner de coeur en coeur, de cet air à un autre, de ce vertige à celui-ci. Et puis enfin courir ou bien se faire attendre. Avec des bas tirés dessus comme une arme qui se dégaine.
Et qui poursuivront des rêves vieux de cent mille ans. Lui faire l'amour ou laisser le désir s'endormir. Avec le chrono dans le cœur que tu n'arrêteras jamais. A moins qu'il ne s'arrête en plein milieu d'un lit. Aimer ou.

22 novembre 2007

~

Alors les initiales ont changé, vous voyez bien, avec elles et dans un murmure vous prononcez un doux et charmant "mords-moi". Au milieu de vos draps rouges qui accueillent vos frisons et mes tremblements, lacérez donc ma peau, de vos dents ou de vos baisers, comme il vous plaira, mes réactions ne seront jamais trop excessives. Tellement si femme quand elle mord, et tellement si sensuelle quand elle dépose des baisers sur un front ou au creux d'un cou. La lumière est éteinte, mais finalement quelle importance, les sensations auraient sans doute également été démultipliées avec la lampe allumée, et si mes yeux se ferment, vous savez bien quelle en est la raison. Vos mots se perdent dans vos gestes, si bien que je ne perçois pas le nom de votre parfum, tant pis, pour moi il portera dorénavant votre nom et vous sera exclusivement rattaché. Entre la froideur des draps et la chaleur de votre peau, et entre vos bras brûlants, j'ai surpris mon coeur à accélérer ses battements pour rejoindre la vitesse de ceux du vôtre. J'aimerais presque vous supplier de laisser ici la trace d'une morsure, enivrez-moi et bercez moi d'illusions.

Mais vous savez bien que je ne lance pas encore d'avions en papier du haut de mon toit.

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15 novembre 2007

Dangereuses Liaisons.

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Mais j'ai toujours pensé que nous étions liées, vous et moi.
 


7 novembre 2007

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Les fous ne sont pas sortis ce soir, et sont encore moins présent dans le bus. La nuit est tombée depuis maintenant quelques heures, nous errons dans les rues en direction du bar, le chat est coincé dans l'arbre, il l'aide à en redescendre et il se fait griffer, le chat était bien monté, il serait redescendu tout seul de toute façon. La voiture freine et s'arrête dans la rue sombre. La bouteille glisse et se fracasse contre les pavés, aussi gelés que nos mains. Pas pressés, ils ne sont pas encore perdus, ni même égarés. Entrée par la porte, coup d'oeil rapide et circulaire, vous lisez ce livre, avouez que ce n'était pas juste pour tenir quelque chose entre vos doigts tendus mais également pour la mise en scène. Mon regard vous déshabille, d'ailleurs vous portez des sous-vêtements noirs, j'aurais du m'en douter. Votre regard n'arrive décidément pas à capturer le mien, je suis sure que cela vous perturbe, vous ne vous y attendiez peut-être pas ? Vous ne buvez rien d'autre ? Je ne prendrai pas d'absinthe, non pas ce soir, les cigarettes suffiront. S'il en reste assez. Porte qui s'ouvre et se referme, tous les autres jouent leur pièce à l'extérieur. Devant le théâtre qui a pourtant fermé ses portes, à l'heure qu'il est. Non, c'est un ami. Juste un ami. Il boit beaucoup, mais c'est parce qu'il ne fume pas. Nous sortons. Rues froides, salle des pas perdus, cette fois ils le sont un peu puisque les cigarettes ne sont pas au rendez-vous, forcément, "il est minuit passé vous comprenez bien que nous ne pouvons pas en vendre toute la nuit". Les trains sont à l'arrêt, le son de nos pas qui claquent sur le sol fait trembler votre corps. Une porte s'ouvre à nouveau, surtout ne pas faire de bruit, ce château n'est pas le mien, la débauche n'y règne donc pas en principale maîtresse, nous nous endormons et je rêve de vous.

27 octobre 2007

Vendredi Soir.

Place publique et saltimbanques, chapiteau et guirlandes de lumières outrageuses qui pourtant ne surexposent personne. Hormis la foule. Mais la foule, ce n'est personne. Même pas tout le monde. C'est la subjectivité du mouvement. Qu'ils semblent cons, tous, ou presque, à attendre, je suis sure qu'ils ne savent même pas pourquoi ils sont là. J'allume une cigarette, à la différence de cette masse je n'attends pas, je ne suis pas là pour attendre mais pour les observer. Comme dans un laboratoire, ce sont des cobayes, mon regard les analyse et les détaille, les déshabille et les met à plat d'un seul coup d'oeil.

A eux tous ils organisent une espèce de chorégraphie morne et sans vie. Ils sont des corps, mais leur âme n'a jamais du apparaitre, ou alors elle a prit peur et s'est enfuie devant le vide qui remplissait leur corps. Leur regard est aussi vide que leur esprit, ils déambulent ou font du sur place, ce qui ne change absolument rien puisqu'ils ne s'en rendent pas compte.
Au bout du couloir, l'entrée. Et sous le chapiteau, la chaleur, et la foule s'est effacée pour laisser place au spectacle. Silence, je vous demande de vous taire et de disparaitre, ou tout du moins d'en donner une illusion parfaite. Théâtre de la vie, la réalité est sur cette foutue scène. Les masques, lorsqu'ils tombent, en découvrent d'autres. Maquillage et costumes, attitudes et jeu. Les coulisses, ils ne les voient pas, mais elles sont si visibles que cela en devient indécent. Pourtant, les murs et les tentures sont noirs, les toiles tendues au dessus de ma tête sont rouges mais la lumière cache cette couleur.
C'est un théâtre sans rideau, sans souffleur, des acrobaties sans filet et une pièce sans entracte. La fille peut tomber, et le comédien oublier son texte, le spectacle continue.
Les lumières s'éteignent, fin de la réalité et retour dans l'inconscient de l'irréalité. Je vous invite tous à nous rejoindre au bar, c'est par là. Tous, c'est la masse inerte qui se ruent vers le comptoir verni en préfabriqué et les verres de vin à 2 euros.
Je m'éloigne à reculons, j'emmène la comédienne avec moi, celle qui est presque rousse et qui avait la robe rouge en velours il y a quelques instants. Je m'éloigne à reculons, est-ce par regret, par peur, ou pour mieux profiter de leur bêtise une dernière fois encore ?

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